La Défense : Naissance d’un quartier est une visite pédestre interactive. Nous allons suivre l’Axe Historique pour jeter un regard au-delà de la Grande Arche. Le but de la visite ? Comprendre l’histoire de la naissance de La Défense.
La première étape de notre visite traite de l’Axe historique. Nous verrons comment cette idée d’Axe est née et ce qui aujourd’hui constitue cet Axe. Nous verrons que cela positionne idéalement La Défense dans l'espace et les projets architecturaux qui vont s’y développer. D’ailleurs nous nous poserons la question de ce qui est historique dans cet Axe, si le terme est vraiment approprié ou si nous devrions simplement l’appeler "Grand Axe".
C’est en 1958 qu’est née La Défense, de la création d’un établissement public d’aménagement nommé Épad (pour Établissement public d’aménagement de La Défense). Le ministre de la Construction y nomme 3 architectes : Camelot, de Mailly et Zehrfuss qui vont ensemble réfléchir au plan-masse que le quartier va suivre à partir de 1964. Ce plan-masse est caractérisé par l’influence de Le Corbusier et de la Charte d’Athènes, ce qui donne au projet une dimension assez utopique.
Le quartier prend son nom du rond-point de La Défense, anciennement situé à Courbevoie. Ce rond-point avait en son centre depuis 1883 une statue d’Eugène Barrias s’appelant La Défense. En réalité c’est ce monument qui donne le nom au rond-point et donc au futur quartier d’affaires. La statue est issue d’un concours de sculpture de 1879, au lendemain du conflit franco-prussien, pour célébrer le courage des parisiens qui ont défendu Paris du siège. Parmi les concurrents, de grands noms comme Falguière, Rodin ou Bertholdi, mais c'est Barrias qui gagne avec un monument d’une force patriotique rare...
Nous pouvons aujourd’hui parler de 5 générations de tours. Alors que la première génération fait surgir des tours issues du plan masse, la seconde permet de voir s’élever des tours plus grandes, comme le célèbre scandale qui toucha la tour Gan en 1972, suite à l'impulsion donnée par Jean Millier de rendre attractive La Défense pour les promoteurs. Les troisième et quatrième générations touchent un entrepreneur promoteur du nom de Christian Pellerin qui propose des tours très économes en énergie et défiant toute concurrence. La cinquième génération apporte plus de diversité dans le paysage architectural des tours, grâce au Plan du renouveau de 2005, dont Nicolas Sarkozy est à l'initiative.
L’originalité de la Cnit, c’est qu’elle arrive à La Défense avant La Défense. C’est un promoteur qui a du flair qui décide de l’installer ici pour en faire un Palais des expositions. Un pari architectural fou : couvrir la totalité du terrain avec une voûte en béton qui prendra le moins d’appuis au sol possible. Le pari est tenu grâce aux trois architectes du plan-masse et de l’ingénieur Nicolas Esquillan, qui en fait toujours aujourd’hui un édifice incroyable tant par les records qu’il bat que par la modernité qu’il incarne.
Pendant longtemps, la question de la clôture ou de la poursuite de l’Axe historique se pose. On souhaite ici faire un monument pour alimenter cette perspective vers Paris. Les projets sont très nombreux à l’image de la Tour Lumière Cybernétique de Schöffer, des immeubles diapasons de Pei, des immeubles miroirs d’Aillaud ou des cristaux de Willerval. Mais ce sera surtout le projet de l’hypercube de Otto Johan Spreckelsen qui va rencontrer un franc succès unanime. Pourquoi ? Le monument répond aux arches de Paris, il est hautement symbolique et moderne et renferme un sacré génie civil.
Pour réserver, tout se passe ici !
Durée : 1h30
Point de rendez-vous : Métro 1 Esplanade de La Défense, sortie 1 Courbevoie Quartier Iris — Cherchez ensuite mon drapeau !
Tarif : 10€
Langue : En français.
Accessible aux personnes à mobilité réduite.